
Introduction
Le rapport “the global innovation index 2016 : Winning with global innovation” et avec un score moyen de 32,26 fait passer le Maroc de la 78e place en 2015 à la 72e place en 2016. Autant que L’innovation peut être définie comme l’application commerciale ou industrielle d’une invention. Si l’on définit généralement la Croissance : C’est l’augmentation durable de la richesse créée par un pays dans une période. La notion de croissance présente plusieurs formes ; On trouve la croissance intensive : C’est le résultat de l’amélioration de l’efficacité des facteurs de productions. La croissance extensive : C’est le résultat de l’augmentation des quantités de facteurs de productions. La croissance endogène (Paul Romer) : C’est une croissance due à des facteurs endogènes (internes). La croissance exogène (Robert Solow) : C’est une croissance due à des facteurs exogènes (externes). La croissance nominale : C’est une croissance calculée à partir les prix de vente observés. La croissance réelle : C’est la croissance calculée à partir les prix de vente d’une année de base. La croissance équilibrée : c’est une croissance qui touche tous les secteurs. Et la croissance déséquilibrée c’est une croissance qui touche certains secteurs. Pour analyser ce sujet il doit répondre à la problématique suivante ; la croissance joue-t-elle un rôle dans le processus d’innovation ?
Le plan sera comme suit ; L’innovation, facteur majeur de croissance économique (I) et L’innovation nécessite l’intervention des toutes parties (II).
I – L’innovation, facteur majeur de croissance économique
Concrètement, l’innovation naît de la combinaison de deux domaines de recherche et de la mise en application des résultats obtenus par un entrepreneur. Ces deux domaines de recherche sont : la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
Le progrès technique correspond à l’ensemble des innovations qui entrainent un changement des moyens de production, des méthodes de production, de l’organisation du travail, des produits et des marchés.
Pour de nombreux économistes, dont Robert Solow, l’ensemble des innovations entraîne une amélioration qualitative des facteurs de production mais aussi des méthodes de production, de l’organisation du travail ou des marchés. Dans tous les cas, le progrès technique améliore la productivité globale des facteurs, c’est-à-dire le rapport entre la production et le volume total de facteurs utilisés.
De nombreuses études, On a aussi « facteur résiduel » ou « résidu de croissance », est aujourd’hui identifiée comme l’ensemble du savoir-faire productif, résultat de l’amélioration de l’éducation et des aptitudes manuelles et intellectuelles.
Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique. Par exemple, Schumpeter retient les transformations du textile et l’introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798-1815, ou le chemin de fer et la métallurgie pour l’expansion de la période 1848-1873. Schumpeter introduit enfin le concept de « destruction créatrice » pour décrire le processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations. En effet, « le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le nuire ».
II – L’innovation nécessite l’intervention des toutes parties.
Le rôle des profits dans le financement de l’innovation : Les entreprises ont en effet intérêt à l’innovation, mais pour la mettre en œuvre, elles ont besoin de moyens et d’abord de ressources financières. Le financement de la recherche, notamment de la recherche appliquée et de la recherche-développement, nécessite des capitaux. Cette ressource est d’autant plus abondante que, dans la période antérieure, la croissance a permis à l’entreprise d’engranger des profits qu’elle peut alors réinvestir dans son effort d’innovation. L’autofinancement constitue près des trois quarts du mode de financement des projets innovants, car cette option garantit à l’entreprise l’autonomie de sa stratégie. Au niveau macro-économique, une croissance économique soutenue rentabilise les coûts de la recherche et l’innovation en accroissant la profitabilité des sommes ainsi investies, ce qui suscite de nouveaux projets innovants.
Le capital humain : Le concept de capital humain est précisé par les travaux microéconomiques de G. Becker et de R. Lucas. Le capital humain désigne le stock de compétences valorisables économiquement, intégrées par les individus : les connaissances acquises par l’éducation ou l’expérience, mais aussi les savoir-faire contribuant à améliorer l’efficacité productive.
La recherche : La recherche est considérée, notamment par Romer, comme un élément clé de la croissance ; elle nécessite à la fois l’engagement des agents économiques dans des activités d’innovation et le soutien de l’Etat pour gérer les externalités produites par les activités de recherche.
Les théoriciens de la croissance endogène insistent sur le caractère cumulatif de la production de connaissances. Les connaissances déjà découvertes favorisent la genèse de nouvelles idées ; l’idée fondamentale profite à toutes les entreprises dans leur activité de recherche, même si l’application est protégée par un brevet.
Les infrastructures publiques (Barro) : Les investissements publics, engagés dans les réseaux de communication, dans la construction d’université ou les moyens de transport par exemple, jouent un rôle positif dans la croissance ; biens collectifs, les infrastructures publiques profitent à tous et améliorent le rendement du facteur travail.
Conclusion
Comme l’a montré Schumpeter dans son analyse du cycle des affaires, la croissance économique et l’innovation entretiennent des rapports circulaires. Si l’innovation pérennise la croissance, celle-ci, en retour, permet une amélioration sensible du niveau de développement humain. À travers l’amélioration de l’état sanitaire et du niveau d’instruction de la population, ces transformations créent les conditions d’une adhésion collective à l’idée du progrès, état d’esprit indispensable à l’apparition d’une croissance endogène équilibrée.
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